DYSPLASIE COXO-FÉMORALE (DCF) OU DYSPLASIE DE LA HANCHE

Source : PDF sur le dépistage de la dysplasie coxo-fémorale

Extraits :

Dépistage de la dysplasie coxo-fémorale - Analyse bénéfice/risque de l’anesthésie générale

I. Brefs rappels au sujet de la dysplasie

Qu’est-ce que la dysplasie coxo-fémorale :

La dysplasie coxo-fémorale (D.C.F.), communément appelée dysplasie de la hanche, est un trouble du développement de la hanche qui entraîne une instabilité de l’articulation, et touche principalement les chiens de races grandes et géantes. L’origine génétique de cette affection a été prouvée (1), cependant le mécanisme exact de la transmission génétique n’est pas encore connu. Il s’agit vraisemblablement d’une maladie faisant intervenir plusieurs gènes. Dans des lignées de chiens prédisposés à la dysplasie coxo-fémorale, une alimentation inappropriée pendant la croissance du chiot (trop énergétique et entraînant un surpoids, ou un excès de calcium) ou un exercice physique excessif accroissent la proportion de chiens dysplasiques dans les portées ainsi que la gravité de l’affection (1,3).

La dysplasie coxo-fémorale entraîne dans la quasi totalité des cas le développement d’une arthrose de la hanche. L’arthrose handicape le chien dans la mobilité de son articulation, et entraîne des boiteries plus ou moins précoces allant jusqu’à une impotence sévère, qui peut survenir très jeune. Cependant, il n’existe pas de correspondance systématique entre le stade de dysplasie, le développement de cette arthrose, et les symptômes liés à l’arthrose : certains chiens dysplasiques ne développeront jamais d’arthrose et donc ne boiteront pas, d’autres chiens dysplasiques et arthrosiques ne développeront pas les signes cliniques associés avant un âge avancé. Le dépistage clinique (par l’observation d’une boiterie), permet de suspecter la dysplasie coxo-fémorale, ce qui est primordial. Cependant le fait que le chien ne boite pas n’est pas un indice fiable d’absence de dysplasie, la radiographie du bassin (et donc des hanches) est donc nécessaire pour effectuer un dépistage correct.

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Dans ce dernier lien est précisé :

Extraits :

    Toutes les races sont touchées par cette affection mais de façon inégale.
    Ainsi ce sont les races lourdes et charpentées, comme les races Saint-Bernard et Bullmastiff (taux de dysplasie supérieur à 40%), et les races moyennes, comme le Berger Allemand, les Retrievers, qui sont les plus sévèrement touchées. L’OFA estime que l’incidence de la dysplasie coxofémorale chez les Bouviers bernois, Rottweiler, Golden retriever, Berger Allemand, Saint-Bernard et Terre-Neuve (races populaires actuellement) est de 20 à 50%.

    A l’inverse, les chiens de petite taille et les Lévriers ne sont quasiment pas touchés, avec un taux de dysplasie inférieur à 10% dans ces races.

    La dysplasie est une maladie héréditaire, à mode de transmission complexe. Son héritabilité est de 0,2 à 0,6. Actuellement tous les auteurs s’accordent à dire qu’elle est due à plusieurs gènes différents (modèle polygénique) dont l’expression est modulée par des facteurs externes. On a donc : phénotype = génotype + facteurs environnementaux. Cela permet d’expliquer que des individus sains puissent naître de parents atteints, et inversement.

    Les facteurs environne
    mentaux sont :

    - Le sexe : aucune influence n’est notée, contrairement à ce qui se passe dans l’espèce humaine où les filles sont plus atteintes que les garçons ;

    - L’âge : aucun rôle déterminant ou favorisant ;

    - La race : la dysplasie coxo-fémorale atteint de façon privilégiée les races de moyen et grand formats ;

    - Le taux de croissance : il existe une corrélation directe entre le poids à 60 jours et l’état dysplasique ;


    - L’alimentation : une alimentation hautement énergétique entre 1 et 6 mois augmente la fréquence de la dysplasie.

    Par ailleurs, un chiot qui mange trop est fréquemment en surpoids, ce qui est néfaste pour l’articulation de la hanche jeune.

    - L’exercice, les facteurs mécaniques : les avis sont partagés quant à ce facteur.

    Il semblerait que chez les grandes races une activité trop importante sur une articulation encore jeune, et donc malléable, soit néfaste.

    - L’environnement sanitaire.
    Il est important de savoir qu’un chiot naît avec des hanches normales (contrairement à ce qui se passe chez l’homme), et ce n’est qu’après, sous l’influence de tous les facteurs cités précédemment qu’il devient dysplasique.

    .....

    Le diagnostic radiographique est une étape très importante du diagnostic. C’est en effet le seul moyen de déterminer la présence de dysplasie, ou d’en confirmer la suspicion, en montrant l’aspect anatomo-pathologique de l’articulation coxo-fémorale. Par ailleurs c’est le seul et unique critère autorisé dans le système de dépistage systématique entrepris par les clubs de race, avec classement des chiens en cinq catégories de A (chien apparemment sain) à E (chien atteint très sévèrement). Ce dépistage s’effectue entre l’âge de 12 et 18 mois. Il permet une sélection des reproducteurs et donc une baisse de l’incidence de la dysplasie coxo-fémorale au sein des races.

    Autre lien  : http://www.buchetmathieu.be/dysplasie.html
     

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