LA GRIPPE
CANINE
Quelques liens d'informations sur cette maladie :
(Mettre en format 100% pour plus de lisibilité)
Source :
http://best-of-irish-wolfhound.eu/bog/maganimal_200602.pdf
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grippe_canine
Source :
http://www.medecine-veterinaire.wikibis.com/grippe_canine.php
Source :
Influenza.h5n1
Qui précisait le Vendredi
30 septembre
2005
Aux USA,
la grippe équine attaque désormais les chiens.
(plus
précisément les Lévriers)
Faisant suite à mon premier article, j'ai décidé de
prendre en compte cette information et d'essayer de chercher plus de détail
concernant dans un premier temps les causes de la transmission entre le chaval
et le chien et ensuite de savoir si cette transmission présente un danger pour
l'homme, car en effet, il s'agit encore une fois d'un franchissement des
espèces.
Épidémie aux Etats-Unis, des milliers de canidés sont touchés par un virus
mortel frappant à l'origine les chevaux.
Aux Etats-Unis, un virus de la grippe du cheval du groupe A (tout comme les
virus humains et aviaires) s'est transmis chez des lévriers de course en 2004,
puis, créant ces derniers jours une carinte, chez des chiens de compagnie et
dans des chenils.
La revue Science express publie cette découverte qui fait état d'un
franchissement de barrière d'espèce inquiétant. En effet, le chien qui est
très proche de l'homme est plus souvent en contact du public que le porc où
les poules (la preuve, j'ai un chien chez moi, comme pas mal de monde !!!!!!),
pourrait devenir une source nouvelle de transmission de nouveaux virus
influenza A aux humains.
Tout a commencé en 1963 chez le cheval, aux Etats-Unis, où un virus influenza
A baptisé H3N8 a été identifié. Il a touché depuis de nombreux élevages, comme
son cousin européen H7N7 (découvert à Prague en 1956) et a causé en 2004 des
bouffées épidémiques équines en Argentine, au Canada, en Croatie, au Danemark,
en France, en Grèce, en Hongrie en Irlande, en Italie, en Suède et au
Royaume-Uni. Jusque-là, seuls les éleveurs de chevaux et les vétérinaires
étaient concernés. Mais en quarante ans d'existence, jamais le virus n'était
passé chez l'homme, ou dans une autre espèce.
En janvier 2004, Cynda Crawford, vétérinaire de l'université de Floride, est
avertie qu'une vingtaine de lévriers de course ont été atteints d'une épidémie
apparente de maladies respiratoires sur un champ de course de Floride.
Quatorze lévriers ont eu une forme bénigne de la maladie avec un pic fébrile
suivi d'une toux persistante pendant dix jours. Mais huit des animaux ont été
victimes d'une mort foudroyante, avec des hémorragies pulmonaires
cataclysmiques, et des signes à l'autopsie d'inflammation des alvéoles
(bronchiolite) et de pneumonie suppurative. Des prélèvements pulmonaires mis
en culture montrent un effet de destruction des cellules qui est
caractéristique des virus. Un premier test de détection de virus grippaux a
indiqué qu'il s'agissait de virus de grippe A.
Entre-temps, de juin à août 2004, l'épidémie touche des champs de course au
Texas, dans le Kansas, en Virginie-Occidentale et en Floride ; plus de 10 000
chiens sont touchés. Cynda Crawford et son équipe travaillent d'arrache-pied :
ils découvrent en utilisant des sérums dirigés contre des antigènes
spécifiques, que le virus isolé est un H3 : son hémagglutinine, la protéine
qui lui permet de rentrer dans les cellules cibles, est du même type que le
virus de grippe du cheval.
L'épidémie suit son cours entre janvier et mai 2005, sur sept champs de course
de Floride, et de nombreux autres en Arizona, Massachusetts, Alabama, Kansas,
West Virginia et le Wisconsin : on estime qu'elle a touché 20 000 chiens de
course supplémentaires (avec une mortalité de 5 à 8%). Pendant ce temps-là,
les chercheurs ont séquencé la totalité du génome du nouveau virus (il s'agit
bien d'un H3N8) et ont effectué des comparaisons avec les séquences génétiques
de nombreux virus d'autres espèces. Les arbres généalogiques génétiques
montrent une identité de 96% entre le virus du chien et celui du cheval. «
Nous avions trois isolats au départ, pour lesquels il y a cette identité et de
nombreux autres aujourd'hui qui le confirment. Pensez qu'ils se ressemblent
plus que les virus partagés par le porc et l'homme !», a précisé Cynda
Crawford au Figaro.
En effet, la comparaison des mêmes gènes viraux de souches aviaires, porcines
ou humaines ne montre que 80 à 94% d'identités de leurs séquences avec celles
du nouveau virus du chien. Mais ce n'est pas tout : ce virus est passé tout
entier, sans réarrangements génétiques entre son hôte habituel, le cheval, et
son nouvel hôte, le chien. Et ce sans perdre son pouvoir pathogène. Il s'agit
là d'un événement extrêmement rare : «Dans la majorité des cas de transmission
entre espèces, le virus se retrouve dans un cul-de-sac, il ne peut pas
continuer à se propager facilement dans un nouvel hôte, et encore moins se
transmettre d'un individu à l'autre dans la nouvelle espèce qui l'abrite»,
reconnaît Cynda Crawford. Or, c'est très exactement ce que réalise ce nouveau
H3N8. C'est ce que ne parvient heureusement pas à faire le H5N1 aviaire, dont
on sait qu'il peut se transmettre de l'animal à l'homme (et le tuer), mais pas
encore d'un être humain à un autre.
Dimanche 25 septembre, les Centers for Disease Control and Prevention
américains (CDC) ont annoncé que le virus était désormais (très) présent dans
des chenils pour chiens de compagnie dans le Connecticut, et dans la région de
Westchester (près de New York). Quelque 80% des chiens contaminés ont des
symptômes cliniques, allant de la toux banale à un grand tableau de pneumonie
hémorragique emportant l'animal en quelques heures. «Mais surtout, estime le
docteur Crawford, ce virus émergent est passé chez le chien. Et le chien
pourrait bien être l'hôte amplificateur de virus influenza animaux.»
Références :
1. ↑ Crawford PC, Dubovi EJ, Castleman WL, Stephenson I, Gibbs EP, Chen L, et
al. Transmission of equine influenza virus to dogs. Science. 2005;310:482–5.
(Résumé/Medline)
2. ↑ . Tremayne J. Canine flu confirmed in 22 states. DVM Newsmagazine. 2006
Aug 1 (22 mai 2007)
3. ↑ Maas R, Tacken M, Ruuls L, Koch G, van Rooij E, Stockhofe-Zurwieden N.
Avian influenza (H5N1) susceptibility and receptors in dogs. Emerg Infect Dis.
Étude de l’Université de Wageningen et du Centre de recherche de Lelystad,
publiée en ligne début juillet 2007)
4. ↑ Butler D. Thai dogs carry bird-flu virus, but will they spread it?
Nature. 2006;439:773
5. ↑ Butler D. Thai dogs carry bird-flu virus, but will they spread it?
Nature. 2006;439:773.
6. ↑ Songserm T, Amonsin A, Jam-on R, Sae-Heng N, Pariyothorn N, Payungporn S,
et al. Fatal avian influenza H5N1 in a dog. Emerg Infect Dis. 2006;12:1744–7.
(résumé, anglais)
7. ↑ Souche : A/chicken/GxLA/1204/2004
8. ↑ SPF ou "specific pathogen free" signifie que l'animal provient d’un
élevage contrôlé pour laboratoires et qu’il n’était infectés par aucun les
pathogènes connus
Lire aussi :
* Revue Science, repris par Science et avenir et Nouvel Obs (27/09/05)
