QU'EST-CE QUE L'ÉCHINOCOCCOSE ALVÉOLAIRE ?

Attention maladie pouvant se transmettre à l'humain !!!


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et http://www.roc.asso.fr/protection-faune/parasitoses-echinoccoses.html

Les échinococcoses sont des parasitoses liées au développement, chez les mammifères herbivores et omnivores, donc aussi chez l’homme, des larves de ténias du genre Echinococcus. L’échinococcose est une hémizoonose: le cycle des parasites s’arrête chez l’homme puisque l’homme n’est pas une proie pour les carnivores qui sont seuls les hôtes définitifs des parasites.

Il existe deux formes d'échinoccocose, due aux larves de deux espèces différentes de ténias. Nous traiterons ici de l'échinococcose alvéolaire (ténia échinococcus multilocularis) car l'échinococcose cystique (ténia Echinococcus granulosus) est quasi absente de France.

Cycle de l’échinococcose alvéolaire


Le parasite adulte vit dans l’intestin d’un carnivore (renard, chien, chat...), hôte définitif qui se contamine en consommant des petits rongeurs parasités. Le carnivore guérit spontanément, mais peut se réinfecter.

Il évacue les œufs infestants dans ses matières fécales. Des insectes coprophiles peuvent contribuer à disséminer les œufs.
Les rongeurs (campagnols surtout), hôtes intermédiaires, se contaminent en ingérant les œufs avec leur nourriture végétale. Une forme larvaire se développe alors dans le foie ce qui entraîne, à terme, la mort du rongeur.

On parle de cycle puisque des rongeurs infectés sont mangés par un carnivore, qui par ses fèces disséminera des œufs :


 



L’homme et l’échinococcose alvéolaire

L’homme peut se contaminer en mangeant des végétaux souillés (situés donc au sol ou près du sol). Il peut aussi être contaminé par contact direct avec un chat ou un chien infecté.
En effet, ces deux espèces domestiques peuvent être des hôtes définitifs lorsqu’ils sont prédateurs de rongeurs sauvages infestés. «Le risque majeur pour l’homme survient lorsque des chats ou des chiens se nourrissent de rongeurs sauvages ; les œufs d’E. multilocularis dans les matières fécales du chat sont alors la principale source d’infestation de l’homme » (Zoonoses et maladies transmissibles commune à l’homme et aux animaux, Office International des Epizooties, Paris 2000). « Une activité comme la chasse semble également exposer au risque de façon plus importante », selon A. Gérard (Traité de parasitologie médicale, éditions Pradel) : sans doute à cause du contact des chasseurs avec des mammifères tués (renards et autres) et leurs chiens, pouvant abriter des œufs dans leur pelage.

L’échinococcose humaine est caractérisée par l’apparition de kystes alvéolé ou multiloculaires localisés principalement dans le fois (98% des cas). La maladie évolue lentement, les signes cliniques apparaissent de cinq à quinze ans après le contact, en ressemblant parfois à l’invasion par une tumeur maligne.

L’échinococcose humaine peut être grave, surtout dans sa forme multiloculaire, mais elle n’est pas toujours fatale, et l’on sait que certains sujets contaminés ne développent pas la maladie. Pendant longtemps, le traitement a été uniquement chirurgical (exérèse du ou des kystes hépatiques) ; il existe actuellement des traitements médicamenteux.

Le nombre de cas humain est actuellement en augmentation. En France, entre 1983 et 2000, 260 cas sont recensés contre 200 entre 1948 et 1983. Le parasite est surtout présent dans l’Est de la France : la Loraine, la Franche-Comté et la Savoie mais aussi en Auvergne. Récemment des cas humains ont été identifiés en Normandie, Languedoc-Roussillon et Ile-de-France. Cependant, cette progression est aussi à mettre sur le compte d’une meilleure technique de dépistage. Une étude de l’Université de Franche-Comté évalue en moyenne sur 20 ans, 14 nouveaux cas par an et deux cas mortel.


Prophylaxie

Le risque de contamination humaine n’est pas nul mais comparativement à d’autres pathologies infectieuses, il reste limité. La prévention consistant à privilégier des mesures d’hygiène et de bon sens devrait suffire à le réduire fortement. L’éducation du public est la meilleure méthode.

* Parce que les œufs du parasite sont détruits par la cuisson, il faut éviter de consommer crues des plantes et baies sauvages ramassées au sol ou à faible hauteur, dans la nature.
* Le jardin familial doit être interdit aux renards par une clôture adaptée. De même il faut l’interdire aux chats et aux chiens, surtout si on les laisse divaguer. Les propriétaires doivent faire vermifuger leurs animaux par un vétérinaire et il appartient aux maîtres habitant en zone infestée de les laver et de ne pas leur permettre une familiarité excessive telle le léchage des assiettes ou des humains.
* Pour ceux qui étudient des carnivores sauvages, il est impératif d’utiliser des gants et masques pour toute manipulation.


Suggestions de la Ligue ROC

* Des études complémentaires sur le rôle du chien et du chat sont nécessaires, car il semble que l’attention soit davantage attirée sur le renard que sur ces animaux familiers.

* Un produit de déparasitage doit pouvoir être combiné au vaccin contre la rage distribué aux renards par voie orale.



Dernières mises à jour le 08 juin 2010 - Copyright ©