Le terme "atrophie progressive de la rétine" ainsi dénommé dans la liste des maladies monogéniques du chien (http://www.angis.org.au/Databases/BIRX/omia/), encore appelée " PRA (Progressive Retinal Atrophy) ou APR " regroupe toute une série de phénomènes dystrophiques, dégénératifs et dysplasiques de la rétine. Il existe donc plusieurs formes de PRA mais il semble qu'elles sont toutes à transmission autosomale récessive sauf pour le siberian husky où il existe une mutation récessive liée au chromosome X. La nature et l'apparition souvent tardive des différentes PRA exigent que les examens ophtalmoscopiques de dépistage soient renouvelés annuellement durant la vie du chien, afin de savoir s'il est atteint ou non. L'électrorétinographie (ERG) est une méthode d'examen complémentaire, parfois indispensable. La PRA est une maladie dégénérescente de la rétine, qui est située au fond de l'œil. La rétine contient des cellules spécialisées, ou photorécepteurs, qui absorbent la lumière que le cristallin leur envoie. Ces photorécepteurs convertissent cette lumière en signaux électriques nerveux. Ces signaux sont ensuite acheminés par le nerf optique jusqu'au cerveau, où ils donnent naissance à la vision. Ces photorécepteurs de la rétine sont de deux sortes: les bâtonnets (pour la vision nocturne et l'éclairement) et les cônes (pour la vision diurne et la vision des couleurs).
La PRA n'est pas une affection douloureuse : l'oeil n'est pas rouge, le chien affecté ne cligne pas exagérément et ne se frotte pas les yeux. Elle est bilatérale, car les deux yeux sont atteints, plus ou moins symétrique, c'est-à-dire que les deux yeux sont atteints de façon plus ou moins simultanée et équivalente. Elle est également évolutive mais non inflammatoire. En fait la rétine se détériore par une dégénérescence progressive de ses photorécepteurs. En général la PRA touche d'abord les bâtonnets, entraînant une cécité nocturne ou héméralopie (altération de la vision dans l'obscurité ou la semi-obscurité), puis les cônes, lorsque la maladie progresse et qu'il y a également altération de la vision diurne. 3. Symptômes Les premiers
stades de la maladie passent de ce fait souvent inaperçus aux yeux de l'éleveur,
car l'oeil n'est pas rouge et le chien affecté ne cligne pas exagérément et ne
se frotte pas les yeux. Toutefois, les propriétaires notent fréquemment un
aspect anormalement brillant de l'oeil, provenant de la dilatation de la pupille
qui ne se ferme plus complètement à la lumière, et qui laisse voir (en
particulier dans le noir) un fond d'oeil hyper réfléchissant.
On peut faire un
examen des yeux à l'ophtalmoscope indirect afin de mettre en évidence une PRA :
examen qui doit être fait chaque année par un vétérinaire spécialisé pour que
l'animal soit considéré comme indemne. Cet appareil permet au praticien de voir
la totalité de la rétine visuelle. Dans certains cas, notamment lors d'une
dysplasie des photorécepteurs, il n'y a que peu ou pas de modifications ; dans
de nombreux autres cas, les altérations du fond d'oeil varient avec le stade
évolutif. Le calibre des vaisseaux sanguins rétiniens diminue peu à peu, la
partie réfléchissante du fond d'oeil, appelée également tapis ou tapetum, est de
plus en plus hyper réfléchissante. On remarque également que le nerf optique
change d'aspect en prenant une teinte grisâtre.
5. Prévalence Raciale Si, actuellement, de nombreuses races sont atteintes on remarque que la maladie n'affecte pas seulement des chiens inscrits à un livre d'origines. Or en fonction de la race du chien on peut prédire s'il va être préférentiellement atteint de tel ou tel type de PRA. Ainsi : le Welsh
Corgi Cardigan, le Colley, le Cairn Terrier, le Setter Gordon, le Dogue Allemand, le
Setter Irlandais, le Schnauzer nain, l'Elkhound, le Terrier Tibétain
et le l'Alaskan Malamute souffrent de PRA généralisée à expression précoce. 6. Facteurs extrinsèques Il existe
des différences individuelles et la PRA peut évoluer plus rapidement chez
certains chiens que chez d'autres. Il n'existe à l'heure actuelle aucun traitement pour soigner les animaux atteints, ni traitement pour arrêter ou ralentir le processus qui aboutit à la cécité. 8. Pronostic et bien-être animal Comme nous
l'avons déjà dit l'évolution de la maladie est sans espoir, néanmoins les chiens
sont souvent capables de bien gérer la cécité. En effet il n'est pas rare que
certain propriétaire ne se rendent pas compte de ce handicap chez leur
compagnon, car les chiens ont cette faculté de pouvoir adapter leur odorat
surtout pour réellement percevoir l'environnement extérieur. Source : http://www2.ulg.ac.be/fmv/divers/chien/ophtalmo.htm |