HORMONES
SEXUELLES ET
STÉRILISATION/CASTRATION (GONADECTOMIE)
Cette revue
partielle de la
littérature, portant sur le rôle des hormones sexuelles chez nos
animaux de
compagnie, ainsi que les conséquences positives et négatives
associées à
leur présence ou leur absence, se veut un outil de réflexion, une
base de
recherches plus approfondies, et la base de discussions avec son
vétérinaire
avant de prendre une décision irréversible reliée directement à la
santé de
nos animaux. Selon les recherches scientifiques et les statistiques,
plusieurs problèmes de santé sont reliés à la gonadectomie, et
plusieurs
avantages pour la santé y sont reliés aussi.
Il faut savoir tenir compte de la prévalence de ces maladies chez
nos
animaux, dans notre réflexion, mais il faut aussi garder à l'esprit
que la
gonadectomie n'est pas une intervention anodine, qui n'aura aucun
effet
négatif sur la physiologie de notre animal. On peut aisément
constater que
les hormones sexuelles jouent des rôles physiologiques à de
multiples
niveaux, et que la gonadectomie n'est pas une panacée à tous les
problèmes
de nos chiens et chats.
Nous insistons sur le fait que toute décision d'ordre médical
devrait
impérativement être prise avec son vétérinaire.
QUELQUES RÔLES PHYSIOLOGIQUES DES HORMONES SEXUELLES
Précision: dans
le texte suivant, la
stérilisation chez la femelle est associée à l'ovariectomie
(ablation des
ovaires), et la stérilisation chez le mâle est associée à la
castration
(ablation des testicules). La gonadectomie consiste en l'ablation
des
gonades, les ovaires chez la femelle, les testicules chez le mâle.
Les hormones sexuelles sont des stéroïdes anaboliques. Elles jouent
un rôle
dans la croissance de plusieurs organes. Elles augmentent la
synthèse des
protéines musculaires. Elles jouent un rôle important dans la
croissance des
os longs (pattes...), et plus tard, elles inhibent la croissance
linéaire de
ces os (1, 50). Ce qui veut dire que dépendamment de l'âge auquel un
chien
est stérilisé, ses pattes seront soit plus courtes, soit plus
longues
qu'elles ne l'auraient été naturellement (ce qui n'implique pas
nécessairement une différence marquée).
Les globules rouges matures des mammifères n'ont pas de noyau
cellulaire. De
ce fait, ils ne peuvent se multiplier. De plus, leur durée de vie
étant
courte, ils doivent être constamment renouvelés (2). Or, les
hormones
sexuelles jouent un rôle dans ce renouvellement, en agissant
directement sur
les cellules souches, et en stimulant la production de
l'érythropoiétine
(qui stimule également les cellules souches) (1,3).
CONSÉQUENCES PHYSIOLOGIQUES DE LA STÉRILISATION (GONADECTOMIE)
La gonadectomie
élimine et réduit la
possibilité de développer certains problèmes de santé reliés au
système
reproducteur. La gonadectomie chez le mâle élimine les risques de
cancer des
testicules. Chez la chienne, généralement la stérilisation consiste
en une
hystéro-ovariectomie (ablation de l’utérus et des ovaires) et elle
élimine
de ce fait les risques de pyométrite (débalancement hormonal qui
cause une
infection de l'utérus qui doit être traitée extrêmement rapidement),
et elle
réduit les risques de cancer de la glande mammaire, à condition que
la
chienne soit gonadectomisée avant ses premières chaleurs de
préférence, ou
avant ses deuxièmes (l'ovariectomie pratiquée avant les premières
chaleurs
réduit les risques de cancer de la glande mammaire à 0.5% du risque
des
chiennes intactes, et si pratiquée après les premières chaleurs, le
risque
est réduit à 8% de celui des chiennes intactes. Les chiennes
subissant une
ovariectomie après qu'elles aient atteint la maturité ont le même
risque de
développer un cancer de la glande mammaire que les chiennes intactes
(3)).
Chez la chatte, si la gonadectomie est pratiquée avant l'âge de un
an, les
risques de développer un cancer de la glande mammaire (carcinome)
seraient
réduits de façon significative (40). Par contre, chez la chienne,
dans le
cas où elle est gonadectomisée avant ses premières chaleurs, elle
n'a pas
atteint sa maturité physique et émotionnelle.
Les chiots, comme les humains, traversent différents stades de
maturation,
qui sont déclenchés par la production des hormones sexuelles.
Plusieurs
psychologues canins croient qu'un chien privé de ses hormones
sexuelles
avant d'atteindre la maturité sera plus porté à avoir des problèmes
comportementaux, parce qu'il n'aura jamais atteint la stabilité
associée à
la maturité. Nous croyons que ces chiens immatures ont un plus grand
besoin
de stabilité et d'être dirigés par leur famille humaine. Les
propriétaires
qui choisissent la gonadectomie avant la maturité de leur chien(ne)
devraient en être conscients afin de prévenir les problèmes
comportementaux
qui peuvent être de tout ordre (problèmes de malpropreté, anxiété de
séparation, agressivité etc...), par une éducation appropriée.
Une déficience en hormones produites par les testicules
(testostérone) et
les ovaires (oestrogène) peut induire l'incontinence urinaire
(3,4,5,14,15).
Ce phénomène se produit dans 20% des cas de chiennes gonadectomisées
(6,52).
Cet effet n'est pas bien expliqué, mais les hormones sexuelles ont
probablement des effets sur le sphincter de l'urètre (14,15). Ce
problème
est plus fréquent chez les chiennes que chez les chiens (3),
cependant, il
peut ce produire chez le chien mâle également (7). Apparemment les
grandes
races sont plus à risque (5,7,52). Dans une étude, chez les chiennes
gonadectomisées de moins de 20 kg, 9.3% ont développé de
l'incontinence
urinaire, tandis que chez celles de plus de 20 kg, l'incidence était
de
30.9% (52). Certaines races sont reconnues pour avoir une
prédisposition à
l'incontinence urinaire reliée à la gonadectomie: 65% des Boxers
sont
affectés (5,6, 52), et les Dobermans pinschers ainsi que les
Schnauzers
géants ont une prédisposition plus élevée que la moyenne (5,6).
Selon
Blendinger C. et al. (53), l'incidence de l'inconcinence urinaire
reliée à
la gonadectomie serait significativement supérieure chez les
Schnauzers
géants, les Setters irlandais, les Boxers et les Bergers anglais.
Certaines
races seraient moins prédisposées, dans une étude, 10.6% des Bergers
allemands et 11.1% des Teckels sont devenues incontinentes (52).
Jusqu’à maintenant les études démontrent que le risque de développer
de
l’incontinence urinaire reliée à l'ovariectomie n’est pas différent
si l’on
compare les chiennes ovariectomisées en bas âge et celles
ovariectomisées
après avoir atteint la maturité. Cependant, une étude a démontré que
les
signes cliniques de l’incontinence urinaire associée à
l'ovariectomie sont
plus importants que chez les chiennes ovariectomisées en bas âge,
comparativement à celles ayant subi la chirurgie à un âge plus
avancé (35).
Une étude démontre que les chiennes ayant subi une ovariectomie ont
un
risque plus élevé de développer des infections urinaires, la
privation des
hormones sexuelles ayant un effet sur le système de défense de la
vessie
(13).
Howe et al., ont montré en 2001, que les maladies infectieuses
étaient plus
fréquentes chez les chiens gonadectomisés à un âge prépubère, que
chez ceux
gonadectomisés à un âge pubère (49).
Selon une étude, les chiens mâles castrés, âgés entre 8 et 12 ans,
seraient
plus à risque que les chiens intacts sexuellement de développer des
urolithes (oxalate de calcium), ainsi que les chiens ayant un
surplus de
poids (36). Les urolithes sont des cristaux se formant dans la
vessie et
causant des troubles urinaires.
La castration ne diminue pas les risques de de développer un
carcinome
(cancer) de la prostate chez le chien (27). Les chiens castrés
seraient en
fait plus à risque de développer un cancer de la prostate que les
chiens
intacts (26, 54). Selon une étude, plus de 80% des chiens intacts
âgés de 5
ans développent une hypertrophie bénigne de la prostate. Par contre
les
chiens castrés auraient un risque plus élevé que les chiens intacts
de
développer un cancer de la prostate (adenocarcinome) (16, 26), et
ce, peu
importe l'âge auquel la castration a été faite (27). De plus, dans
les cas
de cancer de la prostate, il y aurait une prévalence plus élevée de
métastases pulmonaires chez les chiens castrés, comparativement aux
chiens
intacts (17).
Une étude a montré que les maladies de la prostate les plus
fréquentes chez
le chien étaient dans l'ordre: les infections bactériennes, les
kystes, l'adenocarcinome
et l'hyperplasie bénigne (18). Ce que cette étude a aussi révélé
était que
la maladie de la prostate la plus fréquente chez les chiens castrés
était l'adenocarcinome
(cancer) (18). La race la plus souvent atteinte de ce cancer était
le
doberman pinscher (18). Les résultats de Sorenmo et al., vont
également dans
le même sens que les résultats d'études épidémiologiques qui
montrent que
les chiens castrés ont un risque plus élevé que les chiens intacts
de
développer un carcinome de la prostate (44).
Une étude publiée en 2007 démontre également qu'il existe une
prédisposition
au cancer de la prostate reliée à la race canine, ce qui suggère une
prédisposition génétique (57), et que les chiens castrés (toutes
races
confondues) ont un risque plus élevé que les chiens intacts de
développer un
cancer de la prostate (de tous types) (57).
Il semble que les chiennes ovariectomisées aient un risque plus
élevé d’être
affectées par l'hypothyroïdie comparativement aux chiennes intactes
(3, 21,
25). Et une étude a démontré que les chiens gonadectomisés (mâles et
femelles) ont un risque plus élevé de développer l'hypothyroïdie que
les
chiennes intactes (8).
Des études montrent que les chiens (mâles et femelles)
gonadectomisés sont
plus à risque de subir une rupture du ligament croisé que les chiens
et
chiennes intacts (19, 24). Une étude faite en 2005, et regroupant
369
chiens, montre que 8% de ces patients étaient des femelles intactes,
contre
43% de chiennes gonadectomisées, et 14% étaient des mâles intacts,
contre
35% de chiens castrés (43). Le risque demeurant constant peu importe
la race
et la taille des chiens (28).
La gonadectomie peut provoquer des dermatites incluant l’alopécie
légère
chez le chien et le chat, mais cette condition n’est pas fréquente
(3). Elle
peut aussi causer une alopécie endocrine chez le chat, plus
fréquente chez
les mâles castrés (3).
Un des effets négatifs potentiels de l'ovariectomie chez la chienne
est que
les chiennes dominantes peuvent devenir plus dominantes et
développer de
l'agressivité suite à l'ovariectomie (9, 42, 46).
Il est également intéressant de savoir que la gonadectomie abaisse
le
métabolisme. C'est précisément la raison pour laquelle les animaux
gonadectomisés ont une tendance à l'obésité (3). Fait intéressant,
une étude
a montré que les chats errants, comme les chats sédentaires,
seraient à
risque de prendre du poids suite à la gonadectomie. L'étude a été
faite sur
14 chats, dont la condition physique a été évaluée lors de la
gonadectomie,
puis un an plus tard. Leur prise de poids était significative (37).
Une étude montre que les chiens gonadectomisés ont un risque 2 fois
plus
élevé que les chiens intacts de développer un ostéosarcome (20).
D’autres
chercheurs ont montré que chez le rottweiler, le risque était plus
élevé
chez les chiens (mâles et femelles) gonadectomisés avant l’âge de un
an, que
chez les chiens intacts. En effet, le risque était influencé par
l'âge
auquel la gonadectomie a été pratiquée. Le risque des chiens
gonadectomisés
avant l'âge de un an étant de 1 sur 4 (23). Il est aussi non
recommandé de
faire castrer les lévriers Irlandais, à cause du risque plus élevé
de
développer un ostéosarcome, qui y est associé pour cette race (59).
Une étude faite en 2001 montre que les chiens mâles intacts
sexuellement
sont significativement moins enclins à progresser d'une altération
légère
des fonctions cognitives vers une altération sévère. L'étude portait
sur 4
comportements. Les résultats suggèrent que la présence de
testostérone en
circulation chez les chiens mâles vieillissants intacts pourrait
ralentir la
progression de l'altération des fonctions cognitives chez les chiens
démontrant déjà des signes d'altération légère (30).
L'oestrogène (hormone sécrétée par les ovaires) devrait jouer un
rôle
protecteur similaire chez la chienne intacte, malheureusement il n'y
avait
pas suffisamment de chiennes intactes disponibles pour cette étude,
de façon
à vérifier cette hypothèse (30).
Les données du Veterinary Medical Data Program (VMDP), contenant
1019 cas de
diabète canin provenant de 14 facultés de médecine vétérinaire, ont
montré
un risque significatif accru de développer du diabète mellitus chez
les
femelles intactes et gonadectomisées, comparativement au risque des
mâles
intacts, et un risque significativement accru chez les mâles castrés
(55).
Une étude faite en 2005 sur une cohorte de 1733 boxers, de 325
portées,
étudiés de la naissance à l'âge de 10 ans, montre que le risque de
mortalité
des chiens gonadectomisés, mâles et femelles, est plus élevé que
celui des
chiens intacts (51).
Selon une étude menée en 1994, chez les chiens plus jeunes que 4
ans, les
femelles intactes sont moins à risque de développer une kératose
superficielle chronique que les chiens mâles castrés et intacts,
ainsi que
les femelles hystéro-ovariectomisées (31).
Les chiens mâles et femelles gonadectomisés ont un risque plus élevé
que les
mâles intacts de développer une pancréatite aiguë (32). Et ils ont
aussi un
risque plus élevé que les femelles intactes sexuellement (33).
Le risque de développer une pancréatite aiguë fatale serait plus
élevé chez
les chiens qui ont entre autres un surplus de poids, ainsi que chez
les
chiens atteints d'hypothyroïdie (33). Deux conditions qui peuvent
être
développées suite à la gonadectomie.
Une étude statistique faite entre 1982 et 1995 sur 1383 chiens
atteints
d'une tumeur cardiaque, montre que le risque de développer une
tumeur
cardiaque chez les chiennes gonadectomisées est plus de 4 fois
supérieur à
celui des chiennes intactes. De plus leur risque de développer un
hémangiosarcome (tumeur cancéreuse) est de plus de 5 fois supérieur à
celui
des chiennes intactes. Le risque des chiens castrés serait
légèrement plus
élevé que celui des mâles intacts, qui eux ont un risque 2.4 fois
plus élevé
que celui des chiennes intactes. Cette étude suggère donc que la
gonadectomie augmente le risques de développer une tumeur cardiaque
chez les
chiens mâles et femelles. Les femelles intactes ayant le risque le
plus
faible, et les femelles ovariectomisées étant le plus à risque (22).
Il existe des manifestations cliniques inhabituelles de
l’hyperadrénocorticisme
(Cushing disease) chez le chien mâle castré, incluant la
prostatomégalie et
l’adénome périanal (21).
L'ostéoporose chez la femme est causée par le manque d'oestrogènes
suite à
la ménopause (les ovaires cessant de produire cette hormone). Or,
bien que
la ratte soit l'animal idéal pour étudier ce phénomène et découvrir
des
traitements pour la femme, la chienne ovariectomisée est aussi
utilisée en
laboratoire (39). La chienne ovariectomisée a donc une production
osseuse
altérée suite à l'ovariectomie. Des études faites sur des beagles
mâles ont
aussi démontré une diminution de la masse osseuse (la formation
osseuse
étant moins importante comparativement à sa résorption) chez les
chiens
castrés (45).
Une étude faite sur 1 226 159 chiens vaccinés dans 360 hôpitaux
vétérinaires
montre que les chiens adultes de petites tailles et gonadectomisés
ont un
risque de 27% à 38% plus élevé que celui des chiens de même taille,
intacts,
de développer une allergie suite à l'administration d'un vaccin (le
risque
diminuant de façon inversement proportionnelle au poids) (41).
De même, une étude faite sur 496 189 chats vaccinés, dans 329
hôpitaux
vétérinaires, dans le but de déterminer l'incidence ainsi que la
cause
d'effets secondaires reliés à la vaccination, dans les 30 jours
suivants, et
classifiés comme réaction non spécifique, allergique, urticaire,
choc, ou
anaphylaxie, a démontré que le risque était plus élevé chez les
chats
gonadectomisés que chez les chats intacts sexuellement. Les effets
secondaires les plus souvent diagnostiqués étant une léthargie
accompagnée
ou non de fièvre (58).
Dans une étude faite en 2004, Spain et al. ont montré que les
chiens, mâles
et femelles, gonadectomisés en bas âge, sont plus sujets à
développer la
dysplasie de la hanche, une phobie des bruits et à exhiber plus de
comportements sexuels que ceux gonadectomisés plus tard (47).
Chez le chat, l’angiosarcome de la peau et des tissus mous est plus
commun
chez les vieux mâles castrés. Ce cancer peut s’avérer difficile à
traiter
puisque des métastases, spécialement au niveau des poumons et du
foie, sont
communes (21).
Les chats siamois mâles castrés âgés sont prédisposés aux lipomes
(qui sont
des tumeurs adipeuses bénignes) (21).
Une étude a été faite dans le but de déterminer quels sont les
facteurs de
risques de développer certaines maladies du système urinaire chez le
chat.
Les résultats ont montré que les mâles castrés ont un risque accru
de
développer certaines maladies urinaires, sauf les infictions
urinaires
bactériennes et l'incontinence urinaire, et que les femelles
ovariectomisées
ont un risque accru de développer l'urocystolithiase, des infections
urinaires bactériennes et la néoplasie. L'étude montre que les
femelles
intactes ont un risque plus faible de développer des maladies
urinaires, à
l'exception des désordres neurogéniques et des blessures
iatrogeniques (34).
Les chats goadectomisés ont un risque plus élevé que les chats
intacts, de
développer des urolithes d'oxalates de calcium, ainsi que des
struvites
(magnésium ammonium phoasphate) (56).
Une étude a montré que les chats gonadectomisés (mâles et femelles),
ont un
risque plus élevé que les chats intacts sexuellement, de développer
le
syndrome urinaire félin (38).
Chez le furet, la cause hypothétique de l'hyperadrénocorticisme, une
maladie
très fréquente chez les furets, et affectant surtout les femelles
(75% des
furets affectés sont des femelles), est leur gonadectomie à un trop
jeune
âge.
MYTHES ET INFORMATIONS INCOMPLÈTES A PROPOS DE LA STÉRILISATION
Un chien qui n'est pas castré ne sera pas
nécessairement frustré s'il n'a
pas l'opportunité de s'accoupler. Dans une meute de chiens, les
adolescents
n'ont pas droit à l'accouplement, et la domination des chiens plus
hauts
dans la hiérarchie a pour effet de diminuer leur désir sexuel. Ce
phénomène
est appelé "marginalisation des adolescents" (10,11).
Les chiens qui ont déjà développé de l'agressivité ne seront pas
nécessairement guéris par la gonadectomie. Certains vétérinaires
recommendent la stérilisation chimique, qui est temporaire, afin de
voir les
effets d'une gonadectomie éventuelle, avant de procéder à la
chirurgie, qui
est évidemment définitive. Une étude montre que les comportements
agressifs
incluant les agression envers les humains de la famille peuvent être
diminués de façon significative, par la castration, chez moins du
tiers des
chiens qui présentent ce type de comportement. L'âge auquel la
castration
est pratiquée ainsi que la période de temps durant laquelle le
problème est
exhibé ne sont pas reliés au taux de succès de la castration dans la
modification du comportement agressif (48).
Les mâles intacts qui sont bien socialisés et entraînés à
l'obéissance à un
jeune âge ne démontreront pas de problèmes comportementaux tels que
le
marquage urinaire ou l'agressivité reliés à la défense du territoire
(comportements plus reliés aux mâles). Le fait que le propriétaire
fasse de
l'obéissance avec son chien à l'intérieur de la maison augmente son
"leadership", ce qui a pour effet de diminuer encore plus les
chances que le
mâle marque sont territoire dans la maison, puisque plus le
propriétaire lui
fait comprendre qui est le chef, le chien est donc moins tenté
d'essayer de
dominer (12).
ALTERNATIVES DE TECHNIQUES CHIRURGICALES
Afin de prévenir les portées indésirées, et ainsi
prévenir des souffrances
inutiles, tout en n'altérant pas la physiologie des hormones
sexuelles, la
vasectomie et la liguature des trompes s'avèrent être deux
alternatives
intéressantes. L’ablation de l’utérus, en laissant les ovaires en
place,
éliminera les risques de pyométrites. Par contre, ces techniques ne
modifieront en rien le comportement sexuel de l'animal.
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Un grand merci à
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